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Les yeux d'Ethen

1 février 2012

Ces enfants malades de leurs parents

Ces enfants malades de leurs parentsAuteurs : Anne Ancelin Schützenberger & Ghislain Devroede

Année de parution : 2007

Collection : Petite Bibliothèque Payot (n°565)

Nombre de pages : 223

Sans qu'ils le veuillent, sans qu'ils le sachent, et bien malgré nous, nos parents, nos grands-parents, nos aïeux nous laissent en héritage leurs deuils non faits, leurs traumatismes non "digérés", leurs secrets. Or, si les choses ne sont pas dites, le corps, lui, peut parfois les exprimer : c'est la somatisation. Le corps de l'enfant, du petit-enfant, de l'arrière-petit-enfant, quel que soit son âge, devient alors le langage de l'ancêtre blessé, la "parole" de ses traumatismes. Il est donc nécessaire de "sortir le cadavre du placard", de décoder et de soigner les plaies non refermées. Pour se libérer - enfin - du "froid" que l'on portait en soi.


Un peu plus de détails...

Ce livre défend l'idée qu'il est difficile de se débarrasser d'un traumatisme. Souvent, on pense que le fait de l'enfouir, d'essayer de l'oublier, s'en écarter au maximum, permet d'en guérir. Mais ici, de nombreux exemples sont donnés pour montrer qu'il n'en est rien : tant qu'on ne verbalise pas, le traumatisme persiste et s'exprime de façon plus détournée, par le corps et des symptômes corporels. Les auteurs illustrent cela notamment par des exemples d'abus sexuels, que la victime tait, et qui ont des conséquences sur le fonctionnement de son tube digestif... ou celui de ses enfants ! L'enfant serait donc porteur du traumatisme non élaboré du parent. Et lorsque le parent se prend en charge, parle de ce traumatisme, l'enfant guérit ! Et on peut ainsi remonter davantage dans les générations...


Mon avis.

Bien sûr, ce livre et les exemples qu'il contient ne se veulent pas scientifiques. En revanche, comme les auteurs sont tout de même psychothérapeute pour l'un et spécialiste des troubles digestifs pour l'autre, j'ai trouvé que leurs idées pouvaient constituer une piste de réflexion parmi d'autres... même si certaines guérisons paraissent quasi-miraculeuses ! Je vous laisse découvrir ou approfondir les notions de somatisation, de traumatisme, et de syndrome d'anniversaire.

 

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1 février 2012

Les Abîmes du Coeur

Les abîmes du coeurAuteur : Catherine Rihoit

Année de parution : 1984

Collection : Folio (n°1567)

Nombre de pages : 373

Ma note : 3/5

1899. Ophélie Renaudet, quinze ans, s'ennuie dans la demeure familiale, le manoir du Purgatoire. Mais elle ne s'ennuiera pas longtemps. Sergueï, un aristocrate russe, débarque au Purgatoire. A partir de là, la vie d'Ophélie ne sera plus qu'une suite d'aventures, de poursuites, de drames. De Monte-Carlo à Venise, puis vers les Nouveau Monde, elle connaît le destin des grandes héroïnes romantiques, mêlé d'un brin d'humour et de parodie.



Un peu plus de détails...

Ce roman se présente sous la forme d'un journal, écrit par Ophélie. Elle y raconte quelle peut être la vie d'une jeune fille de 15 ans, à l'aube du XXe siècle, dans une famille aisée : les années de couvent, l'apprentissage des règles sociales dignes d'une jeune fille de bonne condition, la découverte du corps, des sensations et de la sexualité, ce difficile passage de l'état d'enfant à celui de femme... Elle décrit également son ennui : il n'y a pas grand-chose à faire au Purgatoire, peu de disctractions convenables. Mais cet ennui profond entraîne justement de nombreuses réflexions : qu'est-ce qu'une femme ? qu'est-ce que l'amour ? pourquoi se sent-elle seule et à l'écart ? Finalement, Ophélie vit étouffée, comprimée, comme entière dans un corset, alors qu'elle pressent que d'autres choses pourraient lui arriver, qu'elle pourrait connaître un autre avenir.


Mon avis.

J'ai eu une lecture très ambivalente pour ce roman. D'un côté, on se prend au jeu des réflexions et interrogations d'Ophélie; ses doutes nous font parfois sourire, et les pages défilent vite. D'un autre côté, j'ai trouvé que le résumé promettait à tort de nombreuses aventures, car le fameux Sergueï se laisse désirer et arrive bien tard dans le récit. De plus, l'ennui d'Ophélie était par moments si bien rendu que le livre en devenait ennuyeux lui-même...

A lire sous l'angle des réfléxions plutôt que de l'aventure.


Quelques citations.

"Haine de tout ce qui bride, brime, comprime, opprime"

"Je suis une femme et personne ne le sait ; ça ne sert à rien car je ne suis la femme de personne, et qu'on n'est que la femme de quelqu'un"

"La vie est un jeu dont je ne connais pas les règles, et il est évident que personne ne me les donnera. Il faudra que je les trouve seule, si je veux y participer"

"Dieu, que c'est donc difficile de vivre ! On ne croirait pas. Il semblerait que cela vient tout seul ; et pourtant, à essayer, je vois que c'est une bataille"







 

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